WOOD N°3: QUAND LE SKATE SUCCOMBE A LA PESTE COMMUNAUTAIRE/ WANNEER HET SKATEN TENONDERGAAT AAN DE COMMUNAUTAIRE PLAAG


FRANCAIS:

Pas un mot, pas une explication, aucune allusion nulle part dans les articles… Comme s’il en avait toujours été ainsi…

Au début, je n’ai pas trop voulu y croire. Et puis, quand j’ai bien dû me rendre à l’évidence que ce wood n°3 était 100% nederlandstalig, j’ai immédiatement été dégoûté et mon premier réflexe a été de vouloir le balancer. (Mal)heureusement, je suis tombé sur la page “ten reasons” (en anglais svp…) dédiée au plus grand skateur gay de tous les temps, à savoir John Winter. Et c’est uniquement grâce à lui que ce magazine ne s’est pas tout de suite retrouvé à la poubelle.

Quand on regarde la scène skate belge actuelle, c’est vrai que presque tout se passe en Flandre: les 3/4 des parks se situent chez eux, le niveau est globalement bien meilleur au nord qu’au sud, le champion d’Europe est flamand,… Mais malgré tout cela, j’avais toujours cru que nous formions un petit monde à part dans lequel toutes ces considérations (langue, niveau, argent,…) n’avaient aucune importance car notre seul amour du skate suffisait à les dépasser.

Le Staff du Schief Zine étant exclusivement francophone, au moment de sa création et en réfléchissant à notre petite scène bruxelloise, il n’y avait presque aucune raison de le faire bilingue: à Bruxelles, tout le monde parle (ou se débrouille en) Français, ça prend deux fois plus d’espace (donc de papier) et surtout, il faut trouver des personnes assez gentilles que pour travailler bénévolement et perdre des heures à traduire  des textes qui ne seront lus que par une minorité de gens! Malgré toutes ces bonnes raisons de ne s’en tenir uniquement au Français, l’esprit d’unité et le refus d’appartenance communautaire ont pris le pas sur la facilité.

Alors voilà, sans doute que le staff du Wood a de bonnes raisons de ne plus vouloir s’adresser à ses lecteurs francophones… Mais en se refusant à commenter leur décision, toutes les hypothèses peuvent être imaginées… Je suis peut-être trop gagné par cette infernale guerre communautaire malheureusement trop à la mode ces derniers temps mais là, j’ai bien du mal à en trouver de valables…

En tout cas, c’est bien la première fois de ma vie que je suis content de ne pas être un tout bon skateur car je ne sais vraiment pas comment j’aurais réagi la prochaine fois que le Wood m’aurait contacté.

Je voudrais dès lors terminer en remerciant sincèrement Val, Tom “Zekers”, Gert et Stefan. Ils ont passé des heures et des heures à traduire notre petit zine et tout ça pour pas un balle, à peine pour un merci (j’suis même pas sûr qu’on leur a dit “bedankt”). C’est donc grâce à eux que ce magazine est bilingue et là, maintenant, je me rends compte à quel point on leur en est redevable. Encore merci les gars !

En espérant que le skate continue encore longtemps à rassembler ceux que le monde pourrait diviser…

Xav

NEDERLANDS:

Geen woord, geen uitleg, geen enkele verwijzing ernaar in de artikels… Alsof het altijd al zo geweest was…
In het begin wou ik het niet echt geloven. En dan, wanneer het als een paal boven water stond dat Wood n°3 voor 100% Nederlandstalig was, was ik direct gedegouteerd en was het magazine weggooien m’n eerste reflex. (On)gelukkig viel m’n blik op de pagina “ten reasons” (in het Engels alstublieft…) geweid aan de gayste  skater aller tijden, John Winter. En het is enkel dankzij hem dat het magazine niet onmiddellijk in de vuilbak lag.

Wanneer men de Belgische skate-scene van vandaag onder de loep neemt, dan is het juist dat bijna alles zich afspeelt in Vlaanderen: 3/4 van de parken bevinden er zich, het niveau is in ‘t algemeen een stuk hoger dan in ‘t Zuiden van het land, de Europese kampioen is een Vlaming,… Maar ondanks dat alles heb ik steeds geloofd dat het skaten een klein, apart wereldje vormde waarin dergelijke overwegingen (taal, niveau, geld, …) van geen belang waren omdat onze voorliefde voor het skaten voldoende was om dat alles achter ons te laten.

De staff van Schief Zine is uitsluitend Franstalig en wanneer het magazine opgericht werd en er over onze kleine Brusselse scene nagedacht werd, was er bijna geen enkele reden om het in twee talen te doen: in Brussel spreekt iedereen Frans (of trekt vlot z’n plan), het neemt twee keer zoveel plaats (en dus papier) in beslag en je moet vooral mensen vinden die vriendelijk genoeg zijn om vrijwillig te werken en uren te verliezen met het vertalen van teksten die maar door een minderheid gelezen zullen worden!
Ondanks al deze gegronde redenen om de zaken strikt Frans te houden, hebben de geest van samenhorigheid en het weigeren van communautaire indelingen de bovenhand gehaald op gemakzucht.

Nu, de staff van Wood heeft ongetwijfeld goede redenen om zich niet langer tot z’n Franstalige lezers te willen richten…
Maar door geen uitleg te geven bij hun beslissing, kan men zich alle hypotheses indenken… Ik zit misschien te diep in m’n maag met die helse communautaire oorlog die de laatste tijd spijtig genoeg teveel in de mode is, maar ik vind hiervoor moeilijk een aanvaardbare uitleg…

In ieder geval, het is de eerste keer in m’n leven dat ik blij ben niet zo’n goeie skater te zijn, want ik weet niet hoe ik gereageerd zou hebben de volgende keer dat Wood me gecontacteerd zou hebben.

Ik zou dit willen beëindigen met een hartelijk dankuwel aan Val, Tom “Zekers”, Gert et Stephane. Ze zijn uren bezig geweest met het vertalen van ons zine, en dat alles voor geen cent, amper voor een dank u (ik weet zelfs niet meer of we nu “merci” gezegd hebben). Het is dus dankzij hun dat dit magazine tweetalig is, en nu besef ik pas hoe erkentelijk we hun moeten zijn. Nog eens bedankt hé!

Hopend dat het skaten er nog lang in slaagt diegenen bijeen te brengen die de wereld zou kunnen verdelen…

Xav

9 comments
  1. spngg said:

    Fuck french and dutch just use english.

  2. me said:

    Le skate en flandres a perdu depuis longtemps le coté underground qui faisait tout son charme. Maintenant les skateurs grandissent dans des fabriek où ça sent le moisi .Leur seule vu sur la “street”: quand leurs vieux les conduisent en Mercos pour leur “entrainement”.Le skate était une des rares activités où les considérations politiques et linguistiques n’existaient pas. Tout ça est mort. Combien de personnes vivent à 100% du skate chez nous? Combien croient qu’ils en vivent? 10 au maximum en tirent un max sur tous les autres. Cela s’appelle le capitalisme. C’est cher de faire traduire des textes.Rogner sur les coûts. Réduire les frais. Gagner plus.Le skate n’a plus la même saveur depuis déjà un moment. C’est cela qui va le tuer comme dans les ’70 et les ’90. Schief doit continuer dans les deux langues. Montrons à WOOD qu’ils ont des petits esprits de droite. ils devraient se renommer “Heil sk8 mag”.
    Ces pauvres francophones ne comprennent rien au business.
    ou bien ils skatent pour le fun..

  3. axel said:

    who cares.

    theres never been any wallonia skater featured in the mag anyway.

    because we all know wallonians are so lazy !

  4. Bram De Cleen said:

    Who the fuck reads skatemags anyway?

    lots of love from Mechelen/Malines

  5. Jacques Doetsch said:

    Si il est regretable que le dernier Wood soit unilingue, il l’est sans doute plus de suggèrer dans le titre de cet article que cela soit lié à une quelcomque “peste communautaire”. Il aurait été tellement plus simple de téléphoner à Davy et Jelle, d’apprendre leurs difficultés, de bouclage notamment et de se proposer à aider pour la traduction. Hugh!
    Als het te betreuren is dat de laatste Wood eentalig is, is het misschien zelfs even betreurbaar dat in de titel wordt gesuggereerd dat dit gelinkt is aan “de een of andere communautaire plaag”. Het zou zoveel eenvoudiger geweest zijn om Davy en Jelle op te bellen om hun hun moeilijkheden te leren kennen, van het tijdig afsluiten bijvoorbeeld, en om zich voor te stellen om te helpen bij de vertaling. Hugh!

    • Pierro said:

      salut Jacques…
      Je suis d’accord avec toi pour la question communautaires. Ceci dit, assurer un magazine bilingue ne peut se faire qu’en donnant la priorité à la constitution d’une véritable équipe bilingue, et d’y donner la priorité, même en temps de crise…
      Le malentendu, c’est peut-être de prêter à Wood une intention qu’il n’a pas, pour des raisons économiques (c’est-à-dire de rentabilité): celui d’être un magazine destiné à l’ensemble du pays.
      Et en cela, on rejoint bien les questions communautaires, qui mettent en évidence le lien entre la réussite écomomique et l’appartenance à une communauté linguistique ou culturelle.

  6. crap said:

    alala… polémiques polemieken…

    • an archiste said:

      S’il n’y avait qu’une question de langue dans le dernier Bois. Mais où sont donc passés les skaters enclavés de Bruxelles et autres sudistes ? Pas une photographie de ceux-ci (ou presque, juste une fille de Waterloo mais sponsorisée par Zumiz). C’est dommage, je pensais que c’était un magazine belge. Mais non je plaisante, ça a toujours été un magazine du nord, même avant le Wood, que ce soit le Pop ou le Scs. Il n’y a jamais eu la volonté de s’unir, si ce n’est entre eux, et déjà ça n’a pas été facile.
      Et oui comme argumente Pierro, il faudrait déjà qu’il y aie une volonté de faire quelque chose ensemble, ce qui n’est pas le cas, ça c’est sûr. Allez, chacun de son côté et que les meilleurs gagnent, oups pardon, que les meilleurs s’amusent. Car c’est tout de même ça le plus important. Un peu d’humour, de la créativité et de la générosité. C’est pas donner à tout le monde.
      Skate for fun!

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